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II. Les altérations à l'armure
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Version écrite
En plus des altérations accidentelles que nous venons de voir dans l’unité précédente il existe aussi un autre type qui possède plusieurs noms : altérations à l’armure, à la clé ou encore constitutives. Tous ces termes sont synonymes mais on emploie plus généralement celui d’altérations à l’armure.
Ces altérations reprennent beaucoup de points que nous avons déjà vu avec les altérations accidentelles mais elles ont quand même quelques particularités. Le plus souvent on les retrouve au début de la partition après la clé et avant la signature rythmique (que nous verrons dans la leçon 14).
Les altérations à l’armure reprennent les mêmes symboles que nous avons déjà vu, c’est-à-dire les dièses et les bémols (nous verrons le bécarre après).
Attention :
Dans une armure (c’est-à-dire un ensemble d’altérations) on ne peut retrouver que des dièses ou que des bémols, jamais les deux en même temps.
Les altérations à l’armure se placent sur la portée et ce sont leurs positions qui vont nous indiquer quelles notes sont altérées.
Pour savoir rapidement quelles notes sont altérées il est donc utile de bien connaître les positions des notes sur la portée. Mais il existe des techniques tu nous verrons dans la prochaine leçon.
Important :
La principale différence avec les altérations accidentelles est que les altérations à l’armure sont valables pour tout le morceau sauf indication contraire par un bécarre. Les altérations accidentelles sont donc ponctuelles tandis que les altérations à l’armure sont permanentes.
Ainsi un changement de mesure n’affecte pas les altérations à l’armure : les notes altérées le restent :
Comme les notes sont altérées à l’armure le changement de mesure n’a aucun effet : Fa, Do et Sol restent dièses.
Attention :
Comme les altérations sont définies au début de la partition on ne les écrit pas devant les notes. Cela veut dire qu’il n’y aura aucune autre indication sur la partition et qu’il faudra bien s’en rappeler.
Un autre point important est que les altérations à l’armure impactent les notes qui se trouvent sur la même ligne mais aussi les octaves :
Contrairement aux altérations accidentelles, les altérations à l’armure affectent les notes de même nom peu importe leurs hauteurs !
Si on veut annuler une altération il faut utiliser un bécarre ou changer d’armure. Le bécarre agit alors comme une altération accidentelle : il ne vaut que pour les notes de même nom et de même hauteur. De plus il s’annulera lors du changement de mesure, les notes altérées à l’armure redeviendront donc altérées.
Dans cet exemple le bécarre n’affecte donc pas les octaves et disparaît au changement de mesure, le Do reprend donc sa sonorité altérée par l’armure.
Il est possible de changer les altérations à l’armure au cours d’un morceau. Dans ce cas ce changement est annoncé par une double-barre de mesure. On peut par exemple rajouter des altérations à celles déjà présentes :
Attention, dans ce cas on réécrit les altérations déjà présentent pour que cela reste clair.
On peut annuler une ou plusieurs altérations précédentes grâce au bécarre :
Ou enfin on peut changer complètement d’armure :
Dans ce cas on utilise les bécarres pour annuler les altérations précédentes puis on écrit les nouvelles.
Attention :
En cas de changement d’armure il faut tout de même veiller à ce qu’il n’y ait que des dièses ou que des bémols !
Mots importants
Symbole accolé à une note et qui en modifie la hauteur.
Altération augmentant la hauteur d’une note d’un demi-ton.
Altération abaissant la hauteur d’une note d’un demi-ton.
Symbole annulant l’effet d’une altération précédente.
Notes de même nom mais de hauteurs différentes.
Découpe de la partition en plusieurs parties contenant sauf indications contraires le même nombre de temps.
Altération valable uniquement pour la mesure en cours.
Altération valable pour toutes les mesures de la partition sauf indication contraire par un bécarre ou un changement d’armure.